Cette carte porte le titre: «Des villes et villages (en Grèce), détruits en raison de la guerre de 1940-45 – première édition: Athènes 1945.»
La carte a été éditée par le ministère des Affaires sociales grec, en préparation de la conférence «Conférence des réparations sur l’Allemagne» tenue par les Alliés à Paris du 9 novembre au 21 décembre 1945. Elle se trouve aujourd’hui dans les archives du parlement grec et y a été exposée récemment, sur fond du rebondissement du débat sur les crimes commis en Grèce sous l’occupation nazie, par la Wehrmacht et les SS.
Dans l’original, la carte ne montre que les villages et les villes ayant été détruits en partie ou totalement sous l’occupation nazie par des unités allemandes (Wehrmacht ou SS). Ici, une distinction fut faite entre des destructions de l’ordre de 25 %, de 50 %, de 75 % et «en totalité» (voir la légende en bas à gauche avec le texte en anglais). Dans tous ces cas de figure, de nombreux civils ont également été tués par la puissance occupante. FCH a rajouté, pour certaines villes grecques importantes, le nom en alphabet latin (voir les points rouges). Par ailleurs, nous avons marqué neuf lieux de massacres particulièrement connus (voir les encadrés rouges): Distomo (en région de Béotie), Viannos et Anogia (tous les deux en Crète), Kalavryta (Péloponnèse), Kommeno, Moussiotitsa, Lyngiades (Epire), Chortiatis (à côté de Thessalonique) et Doxato (région Macédoine-orientale-et-Thrace). Enfin, il faut souligner le cas de Thessalonique, où la population juive a été raflée et déportée par train vers les camps d’extermination nazis; au moins 46.000 hommes, femmes et enfants ont été assassinés de cette manière. 99 endroits sont désignés jusqu’à aujourd’hui comme «lieux martyrs» ou «villes martyres». Ceux-ci et celles-ci ont été presque totalement détruit, et une majeure partie de leur population a été tuée. Voir la liste sous: de.wikipedia.org/wiki/Märtyrerdörfer_und_-städte_Griechenlands